Michel Lauzzana, candidat « optimiste »

Écrit par Dimitri Laleuf - Quidam l'Hebdo

Le candidat investi par la République En Marche sur la circonscription Agen-Nérac a présenté son programme pour les législatives.

Michel Lauzzana avoue en avoir « marre du sectarisme pavlovien » qui prédomine, selon lui, en politique aujourd’hui. C’est pour cela qu’il a rejoint la cohorte des candidats République En Marche. Sectaire, il ne l’est assurément pas puisqu’il chante volontiers les louanges de son principal adversaire pour les élections législatives : « Jean Dionis du Séjour a fait bouger les choses dans sa ville, c’est pour cela que je souhaite qu’il reste maire », ironise-t-il non sans malice. S’il a découvert son investiture en même temps que tous les Français il y a quinze jours à peine, Michel Lauzzana n’aura pas tardé à rentrer dans cette campagne. Il faut dire que ce médecin de 60 ans est déjà rompu aux exercices électoraux du côté de Bon-Encontre avec une mairie qu’il tient depuis 2001. Mais il a souhaité, cette fois, dépasser le simple cadre local. « Le mouvement d’Emmanuel Macron a déclenché un élan chez les citoyens qui m’a donné envie d’avoir un discours novateur, de faire bouger les lignes », explique-t-il. Un autre aspect a motivé son implication auprès du nouveau Président : « Son optimisme, affirme Michel Lauzzana. On a beaucoup d’atouts pour être bien dans cette France, soumise pourtant depuis quelques années à une forme de déclinisme ». L’homme de gauche, vacciné de la critique par les « frondeurs » du PS, veut désormais se poser comme un « rassembleur ». « Le député n’est pas une collectivité. Il n’est pas dans le concret du faire quotidien. Mais il a une forte légitimité pour parler à tous les acteurs, les réunir autour de la table et impulser une action commune. Jusque-là, on a travaillé de manière trop morcelée, à cause des tiraillements politiques », estime-t-il.

Priorité tourisme et agriculture

Parmi les priorités de son programme figure le tourisme : « Le Gers recense près d’un million de visiteurs quand le Lot-et-Garonne en comptabilise seulement 400 000, dont les trois-quarts pour Walibi. Nous avons des atouts à mieux exploiter ». En tant que vice-président en charge du Développement durable à l’Agglo d’Agen, Michel Lauzzana est également très sensible aux questions d’environnement et d’agriculture. La nomination comme suppléante de Nathalie Tourné, productrice de fruits et légumes et éleveuse de moutons à Gueyze, n’est pas un hasard. « L’agriculture dans notre département, c’est 700 millions d’euros. Pareil pour l’agro-alimentaire, avec beaucoup d’emplois concernés. Nathalie Tourné, dont l’engagement agricole est connu et reconnu, sera mon relais sur ces questions », affirme le candidat. « Nous veillerons aussi à tenir compte de la ruralité dans son ensemble et à surveiller la désertification des services », renchérit Nathalie Tourné. Concernant les « dossiers chauds », Michel Lauzzana préfère jouer la prudence. Ainsi, la LGV, qu’il ne juge « pas faite pour Agen », exigera « un gros débat d’évaluation financière et environnementale ». « Si elle doit quand même se faire, elle doit passer par Agen, et de l’autre côté de la Garonne », ajoute-t-il. L’avancement de la Technopole Agen-Garonne (TAG), qu’il a défendue par « besoin d’emplois », sera aussi scruté.

 

Retour aux articles