Après les commémorations de l’armistice du 8 mai 1945, je veux vous parler de notre Europe.
Il est toujours étonnant de constater comment les populistes parent la construction européenne de tous les maux. Pourtant, ce sont bien les égoïsmes nationaux et la lâcheté des différents gouvernements qui ont bloqué le développement de l’Europe (c’est tellement facile de dire : c’est la faute à l’Europe). Certes, la bureaucratie y est pesante et compliquée, mais le monde est complexe.
Nous avons trop vite oublié tout ce que l’Europe nous a apporté et nous ne voyons pas de quoi elle nous protège.
L’Europe fait partie de mon histoire familiale. Je suis un fils d’émigrés italiens qui ont apporté leur force de travail après la guerre et ont aidé la France à se reconstruire. Ce pays les a accueillis et leur a permis de devenir Français. Je me souviens encore de la joie que leur a procuré leur naturalisation alors que je n’avais que six ans. Je suis fier, au regard de cette histoire, d’être devenu député français.
L’Europe nous a permis de vivre en paix, c’était un de ses buts. Certains pourraient considérer que les guerres sont définitivement derrière nous. La guerre de Yougoslavie s’est déroulée à nos portes. Mais la guerre économique fait rage. La plus importante est celle entre les Etats-Unis et la Chine. Ces pays ne nous font aucun cadeau. Pour cela, nous pouvons faire confiance au président Trump et à la volonté hégémonique de la Chine. Nous en subissons déjà les conséquences. En réaction, Bruxelles a déjà musclé son arsenal antidumping en 2018. La liste Renaissance se propose de le renforcer.
Notre département est principalement agricole. Malgré ses effets pervers, la Politique Agricole Commune (PAC) nous a permis de rester la première puissance agricole en Europe. 90% du revenu net moyen des agriculteurs français provient des aides européennes. La PAC a permis de relever le défi de nous nourrir après la guerre et elle pousse maintenant à la transformation vers un développement plus durable.
La monnaie unique protège notre économie en apportant la stabilité nécessaire à nos entreprises et le marché unique nous procure un espace privilégié qu’il faudra mieux protéger. En 1960, nos exportations comptaient pour 14,6 % du PIB, elles sont en 2017 de 31% dont 60% vers nos voisins. Bien sûr, avec l’Euro, nous ne pouvons pas dévaluer la monnaie pour retrouver des marges de manœuvre en cas de difficulté comment le prônent les populistes mais chaque dévaluation appauvrirait les Français. Ce qui nous manque est un vrai budget de la zone euro. La France compte peu dans l’économie mondiale. Comment peut-elle résister seule ?
Les défis sont grands certes sur le plan économique mais aussi sur le plan démographique : vieillissement des populations des pays de l’Europe, démographie galopante du continent africain et de l’Inde...
Cette liste, Renaissance, avec à sa tête Nathalie Loiseau, porte les valeurs de partage, d’écologie, de dynamisme et de justice sociale dans lesquelles le plus grand nombre peut se reconnaître. Elle est composée de femmes et d’hommes venant d’horizons multiples et profondément engagés dans la transformation de l’Europe.
Le repli prôné par les extrêmes n’est jamais une solution mais plutôt un problème pour notre jeunesse et pour notre avenir. L’ambition de cette liste est grande sur le plan écologique. Malgré ses insuffisances, l’espace européen est le plus avancé dans le monde. L’amélioration de la qualité de l’air grâce aux normes européennes pour les voitures, récemment la réduction massive des déchets en matière plastique, la protection contre les substances chimiques et l’interdiction de l’huile de palme en sont des exemples.
La liste Renaissance est composée de personnalités qui souhaitent œuvrer pour l’Europe. Celles-ci portent une vraie ambition et veulent honorer leur engagement, à la différence de beaucoup d’élus précédents qui ont brillé par leur absence.
Cette liste veut faire évoluer l’Europe, au niveau institutionnel pour une meilleure efficacité, au niveau économique par une meilleure protection, au niveau social par des convergences internes et veut bousculer la technocratie trop souvent frileuse. Dans la compétition internationale, nous ne pourrons résister que dans un espace suffisamment important.
L’Europe doit se projeter dans un avenir et une économie du XXIème siècle et dans un espace qu’il nous reste à construire avec les candidats de la liste Renaissance, avec ceux qui nous ressemblent, nos cousins, nos amis, nos pays frères...avec les européens.
Michel LAUZZANA