Le chômage baisse en France et personne n’en parle. Au premier trimestre, le chômage est descendu à son niveau le plus bas depuis près de dix ans, c’est à dire au niveau d’avant la crise de 2008.
Ce chiffre positif est renforcé par une augmentation de la proportion de la population en emploi qui est passée en un an de 67,5 à 66,1 pour cent. Cela montre que ces bons chiffres ne sont pas le fait du recours à l’emploi aidé ( nous en avons supprimés plus de 40 pour cent) ou au nombre de stages pléthoriques comme le faisait le précédent gouvernement.
Nous assistons bien à l’inversion de la courbe du chômage, même si nous sommes encore loin des meilleurs européens.
Cela résulte d’un choix politique clair qui a privilégié la relance économique avant de pouvoir redistribuer. Par exemple, depuis deux ans, les emplois créés par l’industrie sont plus nombreux que ceux détruits ; une première depuis douze ans.
Les politiques antérieures faisaient de la relance sans réforme structurelle efficace. Nous avons voté la réforme du code du travail, la loi PACTE pour le développement des petites et moyennes entreprises, la baisse de l’impôt sur les sociétés, la loi sur la formation continu et l’apprentissage. Et cela donne des résultats comme le montre l’augmentation de l’apprentissage de 7,7 pour cent.
Alors tout n’est pas rose bien sûr. La conjoncture internationale est instable ; le Brexit fait planer sa menace et la guerre économique entre la Chine et les États-Unis se fait au détriment des petites économies.
Nous trouvons des éléments positifs pour l’avenir. La croissance en France pourrait se maintenir à bon niveau et l’Europe a maintenant à sa tête une équipe renouvelée.
Mais comme l’écrit Kamel Daoud ("Le point" du 11 juillet 2019) "la déception permanente serait un des apanages de la démocratie. Ce doit être pour cela que si peu de journalistes parlent de la bonne nouvelle de la baisse du chômage".