Discours des vœux à la population
Lamontjoie, le 11 janvier 2020
Seul le prononcé fait foi
Monsieur le Maire ,
Mesdames et Messieurs,
En premier lieu, je tiens tout particulièrement à remercier Pascal Boutan de nous accueillir ici dans sa commune. Lorsque je lui ai demandé s’il acceptait que j’organise mes vœux à Lamontjoie il a aussitôt accepté et avec enthousiasme. Merci à vous monsieur le maire. Mais je dois reconnaître, que j’apprécie de venir à Lamontjoie ce qui m’arrive régulièrement et encore récemment pour une exposition et avant à la Sainte Barbe. Merci d’être venus si nombreux ce matin à Lamontjoie, par amitié, par sympathie, par engagement, ou par simple curiosité. Votre présence me touche et m’encourage.
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Voici maintenant 2 années et demi que je représente la première circonscription de Lot-et-Garonne à l’Assemblée nationale. Mon équipe et moi nous y engageons au quotidien; forts et reconnaissants du mandat que vous m’avez confié.
Ce mandat est exaltant mais je dois vous l’avouer, car nous sommes entre amis, il n’est pas un long fleuve tranquille. Heureusement, ma pratique de maire de Bon-Encontre et de vice président de l’Agglomération d’Agen m’a aguerri.
En effet, nous vivons depuis maintenant plus d’un an un contexte social compliqué, d’abord pour les citoyens que nous sommes tous. Quant à nous, responsables politiques, cela nous a obligé à revoir parfois fortement ce que nous avions prévu initialement pour ce mandat ; mais c’est normal, nous devons aussi nous adapter aux nouvelles demandes et aux évolutions.
J’ai reçu l’an dernier une vingtaine de « gilets jaunes » à Brax, ils étaient venus à mes vœux, certains s’en souviennent. Leurs revendications étaient fortes, pour certaines fondées et légitimes, parfois irréalistes. Par la suite, j’ai reçu plusieurs fois d’autres groupes de gilets jaunes très différents à ma permanence, qui ne portaient pas toujours les mêmes revendications. Comme beaucoup d’autres députés j’ai fait mon travail, en remontant au Gouvernement les revendications ou les éléments de contestation. A la suite de quoi, des mesures d'urgence économiques et sociales ont été votées rapidement et ont permis d’augmenter le pouvoir d’achat de ceux qui travaillent. Le choix de la revalorisation du travail est important car elle était très attendue. L’ensemble des artisans, entrepreneurs ou salariés que j’ai pu rencontrer me l’ont confirmé.
A l’échelle nationale, l’initiative d’un exercice démocratique inédit, le « Grand débat » a été prise par le Président Emmanuel Macron. Beaucoup de nos concitoyens ont pu exprimer leurs idées, leurs propositions, parfois leurs incompréhensions, toujours leur point de vue.
J’ai moi-même parcouru la circonscription pour participer à plusieurs débats. J’y ai apprécié les échanges et me suis enrichi du ressenti de nos administrés. Le vrai débat est positif, enrichissant au contraire de ce que l’on voit sur les réseaux sociaux qui nourrissent l’entre soi et l’invective et poussent parfois à des actes de violence. Ces réseaux entraînent une rigidification de la pensée et un appauvrissement du débat.
Dans la même démarche, j’ai rencontré depuis le début du mandat de nombreux maires de la circonscription. Beaucoup m’ont fait part de leur désarroi face aux responsabilités qui sont les leurs mais j’ai surtout perçu cette volonté de réussir pour leur population et leur territoire. Nous sommes à l’aube des prochaines élections municipales des 15 et 22 mars prochains. Je tiens à les saluer tous, très respectueusement et surtout à honorer leur travail, leur engagement auprès de leurs administrés. Certains ne repartiront pas mais d’autres accepteront de se représenter, non parce que la place est bonne mais parce qu’ils ont chevillé au corps le service de leur commune et de leurs habitants.
Les réformes dont je vais vous parler découlent directement du Grand Débat. L’accès aux services public en était l’une des attentes principales.
Pour y répondre, plusieurs grands chantiers ont été lancés :
Tout d’abord, la réforme des finances publiques. Revenons un peu en arrière.
Cette année 2019 marque la mise en place du nouveau système du prélèvement à la source. Cette mise en place du prélèvement à la source si elle a entraîné quelques inquiétudes a finalement été bien accueillie et mise en œuvre sans encombre, c’est une réussite. Soit dit en passant, cette réforme historique avait été débutée par la majorité précédente qui une fois dans l’opposition s’est empressée de la critiquer quand nous l’avons faite aboutir. C’est ce genre d’attitude dont les Français ne veulent plus.
Donc après une phase d’adaptation, le prélèvement à la source entraîne automatiquement moins de travail pour les services des impôts. De la même manière, la disparition progressive de la taxe d’habitation et l’introduction du numérique simplifient le travail. Dans ces conditions, les services publics doivent s’adapter, évoluer puisque les contraintes évoluent. Les vrais défenseurs des services publics sont ceux qui les font évoluer pour mieux répondre aux besoins de la population, pas ceux qui les momifient.
A l’échelle locale, ce projet de réforme des finances publiques prévoit une augmentation des points de contact entre l’administration et les administrés. Le premier grand chantier du département, serait le passage de 10 à 21 communes hôtes des services locaux des Finances publiques.
Je crois en cette réforme. Elle mérite d’être menée et collectivement car il y aura tellement de gagnants ; tous les habitants des territoires éloignés des grands centres urbains.
En parallèle s’amorce le très attendu déploiement des Maisons France Services. Je suis satisfait de rappeler aujourd’hui la sélection des quatre premières Maisons France Services en Lot-et-Garonne dont trois sur la circonscription d’Agen-Nerac : à Laplume, Nérac et une Maison France Services itinérante entre les quatre villes de Sos, Lavardac, Mézin et Buzet-sur-Baïse.
Le réseau France Services sera destiné à accueillir et accompagner les usagers dans les principales démarches administratives du quotidien dans un lieu unique, à moins de 30 minutes de leur domicile. L’objectif est de couvrir chaque canton par au moins une structure France Services d’ici à fin 2022.
Le réseau France Services sera évolutif et s’adaptera aux besoins des usagers et aux spécificités locales. Il rapprochera des administrés de nombreuses administrations ou opérateurs dans chaque maison France Services, comme la CAF, Pôle emploi, la Sécurité sociale, La Poste...
Pour les deux réformes dont je viens de vous parler, nous devons les réussir. C’est cela le vrai service rendu à la population.
Il va de soi, ces réformes sont faites et seront faites en collaboration avec les élus locaux, en concertation avec les élus de terrain, au premier rang desquels les maires.
De plus, le Gouvernement proposera bientôt un nouveau projet de loi dit 3D : décentralisation, différentiation et déconcentration. Ce texte sera une nouvelle étape très importante pour toutes les collectivités territoriales et l’organisation de l’Etat dans nos territoires c'est-à-dire pour chaque concitoyen. Décentralisation et clarification de certaines compétences, déconcentration des services de l’Etat et différenciation selon les territoires avec le droit à l’expérimentation. D’ailleurs nous recevrons, dans le Lot-et-Garonne, la Ministre Jacqueline Gourault ce lundi et là aussi avec une démarche originale puisque il y aura des ateliers pour mieux répondre aux attentes des responsables locaux et des citoyens qui vivent dans les territoires.
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Que retenir d’autre de 2019 ?
A l’échelle internationale, le renforcement de la bipolarité Chine-USA. Le président Trump est clairement en campagne et ses décisions font plus que dérouter. Nous voyons ce qu’il se passe actuellement avec l’Iran.
Mais pour ces deux grandes puissances, l’engagement primordial pour le climat est assumé différemment. La Chine en plein développement et en butte à une pollution importante dans ses villes, prend progressivement en compte les nouvelles exigences du développement durable. Le Président Trump et sa base électorale ne veulent rien sacrifier à leur mode de vie. D’ailleurs, chez nous, cette contradiction a été le déclencheur du mouvement des Gilets Jaunes. Souvenez-vous que c’est la hausse de la taxe sur le gazole, produit polluant, qui en est à l’origine.
Cet enjeu climatique est maintenant la plus grande préoccupation des pays développés, quant aux pays pauvres, ils pensent surtout à leur développement. Qui les en blâmerait ! A nous pays riches d’être à l’avant-garde et les moteurs de cet enjeu primordial.
Face à cela, on peut critiquer la mondialisation. Mais la mondialisation est irréversible et vouloir la supprimer est un non-sens. Elle est ce que nous en faisons car il faut la réguler et ne pas la laisser à elle-même. Les instances internationales comme l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ou l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) y travaillent. Mais ce travail est long et compliqué. Certains utilisent toutes les failles de cette mondialisation pour décrier soit le libre échange débridé soit le repli sur soi.
Je suis contre le repli sur soi mais je suis aussi pour une régulation car si le commerce doit être libre, non faussé il doit surtout être régulé, par exemple en favorisant les circuits courts.
Le comportement de certains dirigeants mondiaux, l’augmentation des inégalités (pas en France sauf pour quelques personnes très rares) l’accélération des techniques, les conséquences climatiques, tout cela crée un sentiment d’angoisse exploité par les populistes de droite et de gauche. Il y a de moins en moins de différence entre eux.
En Europe, la venue au pouvoir des populistes comme en Italie, ou dans les démocraties dites illibérales, peuvent nous inquiéter. Jusqu’à maintenant nous avons pu éviter cette dérive pour la France. Mais cela fait peser sur l’avenir de l’Europe, avec le Brexit, des incertitudes importantes.
Revenons en France en 2019. En avril dernier nous avons vu tomber sous nos yeux ébahis la flèche de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. C’est une part de l’histoire de notre pays qui a été touchée. Un symbole est tombé mais il se relèvera.
Le 26 septembre dernier, nous apprenions le décès de Jacques Chirac, ancien Président de la République. Il aura marqué ces 40 dernières années, il représentait toute une époque maintenant bien lointaine.
Comment ne pas avoir une pensée pour notre philosophe, Michel Serres ? Sa disparition nous a rendus orphelins, nous les enfants comme lui de Garonne. Lui qui a porté si loin et si haut l’amour de notre pays et du Lot-et-Garonne. Il questionnait du haut de son expérience nos certitudes et l’évolution de notre monde.
En novembre dernier, la France perdait 13 de ses enfants lors d’une intervention dans le cadre de l’opération Barkhane.
Parmi ces soldats, se trouvaient deux Lot-et-garonnais qui avaient lié leur destin à celui de la France, le Capitaine Clément Frison-Roche et l’Adjudant-chef Julien Carette. Nous avons ressenti une profonde émotion dans tout le département. Je veux avoir une pensée particulière pour leurs familles.
C’est avec un profond respect que je salue l’engagement des militaires dans le combat contre le terrorisme au Sahel. Je rends aussi hommage à toutes celles et ceux qui sont engagés au quotidien dans la lutte contre le terrorisme sur notre sol. En effet, nous constatons aujourd’hui un rapprochement entre opérations militaires extérieures et sécurité intérieure. Je vous rappelle que nous venons de commémorer cette semaine les attentats de 2015 qui ont fait 12 morts à Charlie Hebdo. Cela nous apprend que nous devons nous garder de tout fanatisme, qu’il soit politique ou religieux, que nous devons défendre fermement nos valeurs républicaines et laïques et ne pas céder au communautarisme radical qui n’est pas dans notre culture #toujourscharlie.
Je veux aussi distinguer les policiers pour leur sang froid au milieu du déferlement de violence des black blocks quasiment systématique dans les manifestations. Rappelons qu’il n’y a pas eu de mort du fait de la police. Malheureusement, nous déplorons des blessés et c’est déjà regrettable. Mais je salue leur sang froid dans des conditions extrêmes auxquelles ils font face depuis de nombreux mois. Et je trouve honteux la campagne de certains journaux contre les violences policières sans mettre dans la balance la violence de certains manifestants.
Je veux saluer aussi les pompiers qui dans l’exercice de leur travail peuvent être pris à partie et même victimes de caillassage. C’est proprement révoltant et incompréhensible. Je leur redis tout mon soutien et celui de l’immense majorité de la population. Je rappelle que Monsieur Boutan, monsieur le maire, est aussi un pompier.
2019, c’est aussi l’année d’une prise de conscience écologique encore plus forte.
Des évènements tragiques nous ont conduits à prendre conscience de l’urgence climatique à laquelle nous devons faire face.
La Terre gronde, la température monte, c’est un fait établi et les conséquences sont déjà nombreuses. Regardez simplement les incendies en Amazonie et maintenant en Australie.
Dans notre département, on constate l’alternance de sécheresse et de pluies importantes. La Garonne et ses affluents sont sortis de leurs lits, inondant ainsi une partie de notre territoire, entrainant le décès d’un homme de 70 ans non loin d’ici.
Notre engagement en matière écologique est porté aussi par le Président de la République, avec notamment la création du Conseil de défense écologique, regroupant le Premier ministre, les ministres en charge de cette transition et les opérateurs de l’Etat. Et surtout, il a mis en place une démarche originale qui est observée de près dans de nombreux pays, c’est la Convention citoyenne pour le climat avec 150 personnes tirées au sort pour faire des propositions concrètes. 150 personnes qui donnent de leur temps, qui viennent avec leur sensibilité, avec leur histoire de vie pour proposer des solutions.
L’enjeu est de faire accepter par tous les mesures souvent contraignantes. Nous verrons bien si les autres partis politiques et y compris les Verts seront satisfaits des propositions car ils sont souvent dans une posture d’opposants systématiques.
Pourtant, dans les classements internationaux, les pays de l’Europe et la France sont en tête des pays engagés pour le climat et le développement durable. On peut juger que ce n’est pas assez et évidement ce n’est pas encore assez ; alors nous devons faire plus assurément.
Je pense également à nos agriculteurs. Ils ont fait preuve d’une réelle prise de conscience dans leurs pratiques. Nous leur demandons beaucoup dans des délais contraints. Mais soyons vigilants à ne pas tomber dans l’agribashing.
Parfois nos désaccords ont éclaté au grand jour, je pense ici au vote de l’accord CETA engagé par la précédente majorité qui encore s’est pourtant positionnée contre lors de ce vote.
Je regrette le dialogue tardif et virulent parfois avec nos agriculteurs. Pourtant, avec d’autres députés, j’ai mené de nombreux combats pour les défendre : dispositif « TO-DE » pour les contrats de travail, défense des Zones de Revitalisation Rurale (ZRR), maintien du financement des chambres d’agriculture. Des actions qui ont toutes profité à notre département rural.
Il y a eu le débat sur le glyphosate dont la suppression ne doit pas se faire au détriment de nos agriculteurs. Notre responsabilité est de leur proposer des alternatives viables et pérennes qui sont en voie d’élaboration.
Cette suppression a été votée à l’échelle européenne grâce à l’engagement du Président de la République.
Nous avons mené ces combats pour défendre, nos agriculteurs, notre territoire qui seront grâce à une agriculture raisonnée, une de nos richesses dans l’avenir, j’en suis sûr.
Notre ville préfecture Agen et le Département de Lot et Garonne ont connu de nombreux évènements cette année : des heureux comme les travaux d’extension de l’ENAP qui ont débuté, travaux réalisés en partie par des entreprises locales qui représentent plus de 65 millions d’euros d’investissements. Mais aussi des évènements moins satisfaisants comme les incertitudes qui pèsent sur l’entreprise la plus importante du département, UPSA, pour laquelle je me suis mobilisé très fortement, avec les autres élus et les responsables de l’entreprise, auprès du Gouvernement.
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Aujourd’hui encore, en 2020, une forte contestation se fait entendre dans nos rues. La raison, vous le savez tous, c’est la création d’un nouveau système de retraite. Je suis profondément attaché à ce projet de système universel ; universel qui ne veut pas dire unique
Soyons honnêtes : nous ne pouvons pas continuer avec le système actuel : il est inégalitaire, complexe et de plus en plus inadapté aux carrières hachées. Certes, avec la suppression des régimes spéciaux, certains perdent des avantages, source d’inéquité. Mais les régimes spéciaux sont en déficit de 7 à 8 milliards d’euros. D’autres vont bénéficier directement de ce nouveau système à points, comme les femmes, les agriculteurs, les libéraux et les parcours non linéaires. Je sais, et le Premier Ministre le sait aussi, que certains points sont à clarifier notamment pour les enseignants. Je les ai reçus, nous avons eu des échanges constructifs. En contrepartie, ils auront une revalorisation de leur salaire, ne perdrons pas de niveau de retraite et cela sera inscrit dans la loi. Nous allons répondre aux inquiétudes avec la même méthode qu’en début d’année dernière, par l’écoute et la pédagogie.
J’en finirai pour les retraites par ce point : nous ne lâcherons pas sur les grands principes, nous ferons cette réforme que d’autres ont renoncé à faire. Ensuite, pour ce qui est des ajustements, les partenaires sociaux travaillent à Paris avec le Premier Ministre et les ministres concernés.
Nous l’avons dit et répété, un mandat dure cinq années. Nous ne pouvons pas porter la responsabilité de trente années d’errements politiques. Mais nous en assumons l’héritage. Par exemple à l’hôpital dont les difficultés remontent loin peut-être au passage aux trente-cinq heures, tout le monde le sait. Quant à notre système de santé, il est à bout de souffle avec la désertification médicale. Il nous faut reconstruire un nouveau système de santé et pas seulement hospitalier. La ministre de la santé Madame Buzyn est en train de le réformer complètement. Donnons-lui le temps nécessaire de cette reconstruction.
Je crois au renouveau politique que nous menons. Nous travaillons avec rigueur et détermination.
La mission que les Français nous ont assignée il y a deux ans, je ne l’ai jamais perdue de vue : renforcer notre économie, définir un modèle social juste et équitable, conforme aux aspirations de notre siècle, restaurer l’autorité de l’Etat et lui donner réactivité et efficacité.
A ce sujet, je voudrais vous dire un dernier mot sur ce qui me tient particulièrement à cœur. On a collé au Président de la République une étiquette de Président des riches. C’est bien sûr la suppression de l’ISF qui a été instrumentalisée politiquement mais dont personne ne dit qu’il a été remplacé par l’impôt sur la fortune immobilière, bien moins injuste et qui rapporte plus que prévu. Et depuis, nous constatons une baisse des départs à l’étranger des personnes aux revenus importants.
Et pour grossir le trait, les mêmes affirment qu’il a fait un cadeau aux riches en citant la baisse de l’imposition des entreprises. Ce n’est pas faire un cadeau aux riches ! C’est soutenir nos entreprises. D’abord, toutes les entreprises ne sont pas au CAC 40 et beaucoup ont des difficultés, ensuite leur imposition était parmi les plus élevées des pays européens.
Quel en est le bilan : un chômage au plus bas depuis dix ans, un investissement de nos entreprises en forte hausse, une meilleure compétitivité pour mieux préparer l’avenir. La France attire de nombreux investisseurs étrangers et l’industrie recréait de l’emploi, chose inédite depuis douze ans.
Certains répètent que c’est un président antisocial. On oublie facilement toutes les augmentations du début du mandat : augmentation du minimum vieillesse, augmentation de l’allocation adultes handicapés, augmentation de l’aide aux parents isolés. Et encore, on oublie la revalorisation du travail, j’en ai parlé, mais aussi la plus importante hausse du niveau de vie des Français depuis de très nombreuses années avec en particulier la disparition de la taxe d’habitation, l’impôt le plus injuste quoi qu’on en dise.
Alors, un Président des riches, vraiment ? Alors un Président antisocial vraiment ? La plus grande avancée sociale et qui profite aux plus pauvres c’est relancer l’emploi, nous l’avons fait et nous devons en être fiers et continuer.
Nous sommes sincères dans notre action et nous voulons le meilleur pour le long terme; même si le long terme est difficile à expliquer face aux demandes du présent.
Je n’ai pas oublié le choix que les Français ont fait en 2017 : d’un côté, toutes les tentations de la fermeture et du repli, de l’autre, la promesse républicaine. Je n’ai pas oublié les colères accumulées pendant des années qui ont conduit à ce choix. Elles ne disparaissent pas en un jour, elles n’ont pas disparu en deux ans et demi. Nous ne pourrons pas tout réussir, nous savons que nous ne réussirons pas tout, mais nous ne devons pas nous résigner et je ne m’y résignerai pas ; ce serait faire le lit des extrêmes et des populistes. Nous nous sommes engagés aussi pour mener ce combat.
Et c’est une fierté, pour moi, de participer aux travaux essentiels pour retrouver le chemin d’une croissance forte et la prospérité qui nous permettra de continuer les réformes sociales et écologiques pour notre pays, pour nos enfants et petits-enfants.
Merci encore à vous tous pour votre présence et votre écoute. Merci à vous de l’amitié que vous me faites.
Nous pourrons prolonger ces propos pour celles et ceux qui le souhaitent. Vous avez aussi les coordonnées de ma permanence. Nous sommes avec mes attachés à votre service. Je veux les remercier pour leur travail.
Je veux aussi remercier solennellement mon épouse, qui me supporte depuis 38 ans.
Et comme ce sont des vœux, au début de cette nouvelle année, je vous voulais avoir une pensée pour tous ceux qui sont isolés, tous ceux qui souffrent. Je voudrais vous présenter ainsi qu’à votre famille, tous mes meilleurs vœux, vœux de bonheur, de joie, de réussite et de santé.
Chers amis, meilleurs vœux 2020.